mardi 9 mars 2010

Notice biographique (Mesplède/Schleret)

BASTIANI Ange (1918-1977)
Français. Pseudonyme de Victor-Marie Lepage né le 2 décembre 1918 à Toulon. Il exerce des professions diverses, dont celle d'agent électoral. Il affectionne les pseudonymes : Zep Cassini, Ange Gabrielli, Victor Saint-Victor, Vic Vorlier, Luigi da Costa ou Maurice Raphaël. C'est sous ce dernier qu'il publie, en 1948, ses premiers romans, aux éditions du Scorpion : Ainsi soit-il, De deux choses l'une et Le Festival, trilogie noire, bientôt suivie par Feu et flammes (1953) et Une morte saison (1954; rééd. Le Tout sur le tout, 1983). À l'occasion de cette réédition, le critique littéraire Pierre Drachline écrit que Lepage a usé de multiples pseudonymes dans un but inavouable : « … il espérait seulement brouiller les pistes et camoufler ainsi ses activités de responsable gestapiste du département de l'Eure et Loire pendant l'occupation… » (« De la gestapo à la Série Noire », Le Nouvel Observateur, 1983).
Lepage publiera onze ouvrages signés Maurice Raphaël dont Claquemur (1953) qui attire l'attention d'André Breton. Mais l'échec de Feu et flammes (les péripéties d'un couple en forêt provençale) le conduit au roman policier. Il signe, l'année suivante, Arrête ton char, Ben Hur !
[…]
En plus de nombreuses nouvelles, Bastiani/Lepage a publié une cinquantaine de romans noirs, de romans érotiques ou de guide canulars. Il a reçu le Prix du suspense 1965 pour Retourne en enfer et le Prix de l'humour noir 1968 pour Le Bréviaire du crime, un recueil de nouvelles et de recettes pour assassiner son prochain, paru chez Solar.
Ange Bastiani est décédé le 4 novembre 1977.


Claude Mesplède, Jean-Jacques Schleret, Les auteurs de la Série Noire (Voyage au bout de la Noire) 1945-1995, Joseph K., 1996, p. 39

J'avais complètement oublié cette notice ! Cette fois, c'est donc Pierre Drachline qui s'y colle, reprenant à la lettre les accusations colportées par Losfeld, toujours sans la moindre justification. Surtout, cet argument de la multiplicité des pseudonymes est particulièrement risible, puisqu'il n'existe aucun texte signé du véritable patronyme ! Enfin, au moins a-t-on les dates exactes de naissance et de décès…
Mesplède dispose de son propre site : j'irai lui demander d'où il tient ces informations, quand j'aurai un peu plus de temps.

1 commentaire:

  1. Il y a quand même de ces coïncidences… J'avais également oublié l'existence de ce Bréviaire du crime, que je n'ai pas, et je m'aperçois maintenant qu'Alfred Eibel, qui relaye l'accusation dans le Matricule des Anges n°16, a œuvré exactement dans le même registre !
    En outre, le dernier billet de Claude Mesplède sur son site est consacré à la disparition de Pascal Garnier, qui avait accordé une intervioue à ce même Alfred Eibel voici pile trois mois !
    Allez, je vais m'enfiler un verre (tige)…

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